J’aime décidément énormément le cinéma de Jeff Nichols. J’avais sous-évalué « Midnight special » dont à présent je garde une belle impression, et j’avais beaucoup aimé « Mud » et « take shelter ».
Toujours une belle photo, des cadrages serrés sur des êtres parfois rudes et taiseux pour qui beaucoup de choses passent par des gestes simples et par le regard. Ce n’est un cinéma ni discursif, ni idéologique, ni moralisateur. Il montre les faits, les sentiments. Ici l’amour entre un homme blanc et une femme noire et leur désir de fonder une famille heureuse et aimante.
La ségrégation est explicitement posée par les juges de l’Etat de Virginie, ceci dit les communautés semblent vivre ensemble de façon paisible.
Un racisme sourd est perceptible par le biais d’une dénonciation ou d’un message laissé dans un véhicule. Mais le film se déroule en douceur, sans autre violence.
L’histoire se passe à une époque où les droits civiques sont revendiqués. Même si le couple décide de se défendre, il ne se laisse jamais instrumentaliser par les avocats ou par les médias.
De façon récurrente, on voit le maçon qui construit des maisons pour les autres, à la fin c’est la sienne qu’il peut enfin construire. Cette métaphore reflète l’esprit du film, cette volonté de juste pouvoir bâtir sa vie quelque part.
Un très très beau film !
Bonjour, j’adhère complètement à votre lecture de ce très beau film. Ni idéologique, ni moralisateur en effet, Jeff Nichols filme au plus près des personnages ballottés dans cette affaire qui les dépasse de très loin. Il les observe avec une humilité idoine.
Bonjour,
Merci beaucoup pour votre commentaire. Je vais rajouter votre site sur ma liste de sites et blogs de cinéma.
Merci ! 🙂
Je m’en vais faire de même, afin de revenir plus facilement explorer d’autres articles.