Au Cambodge, de nos jours. Bora, 18 ans, quitte la campagne pour aller travailler sur un chantier à Diamond Island, île sur les rives de Phnom Penh. Il y retrouve son frère Solei, parti du domicile familial sans laisser de traces. Son quotidien s’écoule entre le chantier d’un site qui sera ultra moderne et les sorties entre jeunes.
La vie du frère reste un mystère pour le spectateur : on ne sait pas pourquoi il est parti, ni de quoi il vit, ni ce qu’il a réellement comme projet. Ce flou contribue à l’effet impressionniste de ce beau portrait d’une jeunesse cambodgienne. Ayant quasiment tourné la page avec un passé lourd et violent, ils abordent le 21 ème siècle avec candeur et une certaine innocence, qui se lit sur leurs visages. J’ai beaucoup apprécié l’absence de violence tout au long du film (il y a un accident mais le jeune s’en sort).
La réalisation et les images ont retenu toute mon attention : de très beaux plans avec de l’imagination et de la créativité, des couleurs fascinantes de jour comme de nuit.
Ce film est un très beau voyage qui passe un peu comme un rêve.