Mise en scène de Jacques Bachelier.
Cette pièce est un véritable chef-d’oeuvre, un bijou du théâtre classique. Séduite par l’interprétation, j’ai moins apprécié les décors et la mise en scène.
Arnolphe, vieil homme fortuné est terrifié à l’idée de se retrouver cocu. Ce dessein le pousse à rentre ignorante la fillette qu’il a recueillie, Agnès, en la plaçant jusqu’à sa majorité dans un couvent où on se garderait de l’instruire. Pour l’épouser ensuite, pensant que le manque d’instruction rend les femmes plus fidèles.
Comme toujours le texte est écrit en vers avec des tirades jouissives, sur le rôle et l’éducation des femmes.
Bien sûr Molière en rit et fait la part belle au beau sexe. Agnès s’en sort bien, malgré l’absence d’instruction, peut-être même mieux que si elle avait été instruite. elle sait mettre en oeuvre beaucoup d’intelligence, malgré son ignorance du monde.
Ca fait un bien fou de voir ce genre de pièce, datant du 17ème siècle, avec ce féminisme pétillant et contagieux, dont on a plus que jamais besoin. (Je dis cela en pensant à des films comme « Mustang », avec une thématique toujours d’actualité malheureusement).