http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=223002.html
Diane, jeune veuve, cherche son fils Steve dans un centre fermé après qu’il a causé de graves brûlures sur un autre adolescent.
Steve souffre de graves troubles du comportement. Il va dorénavant habiter avec sa mère. Une voisine en arrêt de travail, parvient à apprivoiser Steve et à trois ils vont passer du temps à vivre côte à côte, malgré leurs fêlures, avec aussi des moments de bonheur. Le passé finit cependant par rattraper Diane et Steve.
Le format de l’image s’agrandit, dans les situations de liberté, de joie et et de rêve, lorsqu’on fait le plein d’oxygène. Autrement le format est carré, cela m’a un peu gênée au début, mais on s’y fait.
C’est un film qui vient des tripes, dicté par l’émotion et la sensibilité, d’une grande beauté formelle (images, mise en scène très créative et musique). Les dialogues et le jeu des acteurs débordent , explosent de vécu, sont crus, drôles, violents, avec un parler québécois inimitable. Des moments de grâce tout au long du film.
Une histoire au final très dure, qu’on aurait aimée plus douce pour ces personnages auxquels on finit par s’attacher.
J’ai tenu 40 minutes, la violence, la stupidité et la misère des personnages m’ont écoeuré. En France ces gens seraient enfermés, en tout cas je l’espère. J’ai l’impression qu’il y avait un message politique dans ce sens (d’après les quelques phrases écrites au début), mais je ne suis pas resté pour vérifier, je ne voulais pas rester deux heures et demi dans la peau du bourgeois voyeur qui condamne les semi clodos. Il est possible (et même probable) qu’en allant au bout du film on perçoive un message fin et intelligent sur la question difficile de la gestion des cas irrécupérables, mais là j’y ai été d’humeur légère je ne m’attendais pas à ça.
Bonjour,
En fait je comprends qu’on puisse détester ce film. La violence est dure à encaisser et le langage très particulier. Il faut être disposé à engranger tout cela.
Pour moi le message était plutôt sombre, comme je le dis dans la critique : malgré des lueurs de rédemption et d’espoir (au milieu du film), la voisine parvenant à apprivoiser Steve et à neutraliser sa violence, le passé finit par les rattraper.
Je pense que le cinéaste, très jeune (25 ans) perçoit et montre surtout de la fureur. Peu d’apaisement.
Merci pour cet avis.
Juste un ajout.
Je pense que s’il y a un message politique, c’est plutôt à l’encontre de cette loi sur les facilités d’enfermement. Il montre la voie salutaire d’une relation basée sur la vérité des sentiments.