C’est la nuit à Roubaix, le commissaire Daoud patrouille. Avec son équipe, dont un jeune lieutenant qui vient de les rejoindre, il travaille sur plusieurs affaires : une voiture brûlée, un incendie dans une maison, une fugue, un viol. Cette première partie du film passe très vite, au rythme des interrogatoires extrêmement bien mis en scène par Arnaud Desplechin. Le commissaire Daoud se confie à son lieutenant après le travail.
Suite à l’appel de deux femmes vivant à proximité de la maison qui a brulé, la police trouve le cadavre d’une dame âgée. Ne suivant que son intuition, le commissaire Daoud fait arrêter les deux jeunes femmes et mène les deux interrogatoires séparément. Petit à petit la vérité va émerger.
Les acteurs rayonnent dans ce film : Roschdy Zem, calme et tranquille, déterminé et humaniste. Sara Forestier est méconnaissable et incarne complètement la jeune et fragile Marie en proie à l’égarement. Léa Seydoux également, sans un fard, rude et insaisissable, finit par se dévoiler.
Chaque détail est précis et donne beaucoup de réalisme à la ville comme aux procédures policières. J’ai admiré la façon dont les reconstitutions et les interrogatoires ont été filmés : théâtralisés, menés en choeur, et pourtant très vraisemblables et crédibles.
C’est un très bon film policier avec une aura singulière, empreinte du calme et de l’humanité de Daoud.
Tout ce que tu en dis est très tentant, à commencer par ce personnage de flic incarné par l’excellent Roschdy Zem. J’aurais aimé découvrir ce film en salle mais pris dans le tourbillon de la rentrée, le temps manque pour rejoindre une salle qui le projette. Il aura sa chance, incontestablement, en séance à domicile.
Bonjour, Je pense que le film peut très bien passer sur le petit écran. Bonne rentrée !
J’ai bien fait de suivre ton conseil. Le film rayonne en effet, très largement grâce à la prestance de l’acteur principal. Il éclaire la nuit roubaisienne.