http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=224491.html
A la lecture des diverses critiques je m’attendais à quelque chose de très ennuyeux et vide … Mais je vais m’inscrire à contre-courant, j’ai en effet été portée par le film que j’ai apprécié.
Filmé de « caméra » de maître, de beaux cadrages et une narration fluide, en font un film apaisant, après l’horreur.
Le sujet est difficile, Wenders sait éviter une surcharge émotionnelle, tout comme il évite la vision de l’insoutenable (contrairement à d’autres films sur la mort d’enfant comme « Alabama Monroe ») .
Un moment fort du film est cette scène où Charlotte Gainsbourg brûle le livre de Faulkner qui l’a empêchée d’être vigilante dans la surveillance de ses enfants. La scène du livre qui brûle est centrale dans ce film et va marquer, par le pardon qu’il symbolise et par l’incandescente colère qu’il déplace, la possibilité pour Tomas de devenir un grand écrivain.
Pour s’en sortir, Tomas apprend à tourner les pages et à apprivoiser ses émotions, il va mêler l’accident à un de ses romans.
La mère et le frère de la victime auront un chemin plus douloureux.
J’aurais apprécié le film encore plus, s’il s’était davantage penché sur la relation entre le frère « Christopher » et Tomas. Wim Wenders effleure la question, laquelle clôture le film, elle aurait pu être son centre.
Le film tourné sur la durée de plusieurs années, présente le devenir des divers personnages, par alternance.
Je mets les 4 étoiles, parce que le décalage entre ce à quoi je m’attendais et le film est important. Et pour les quelques moments de grâce et d’émotion.
Un film de Wenders qui m’a beaucoup marqué bien qu’il ne fasse pas partie de ses grands succès c’est « land of plenty », les critiques le présentent comme un film politique mais je l’ai perçu comme un film sur la foi (en Dieu, en l’avenir, en l’homme). Je te le recommande vraiment, je l’ai vu il y a plus de dix ans et pourtant certaines scènes sont incrustées dans ma mémoires, ainsi que les personnages principaux.
Bonjour,
Merci pour cette référence que je ne connais pas, je vais essayer de le visionner si je le trouve.
J’avais été transportée et très marquée par « les ailes du désir » -que j’ai trouvé magnifique-, sorti il y a longtemps, de loin un de mes films préférés, parmi l’échantillon que j’ai pu voir.
Dans les ailes du désir je me rappelle surtout du début, où on entend les pensées des gens sur des images très travaillées de Berlin. Autrement je me rappelle avoir pleuré à la fin de « Paris, Texas » ce qui ne m’arrive pas souvent.