Finalement j’ai eu l’occasion de visionner un autre Henri-Georges Clouzot et je suis toujours autant éblouie par le réalisateur. Je n’avais jamais vu « Quai des orfèvres », tournée en 1947 en noir et blanc. Impossible d’être exhaustive pour parler d’un tel bijou. Je ne dévoilerai rien de l’intrigue.
Dans une première partie, tout se met petit à petit en place et mène à un crime. Dans une seconde partie plus longue, interviennent la police et l’inspecteur joué par Louis Jouvet. Implacable, il va remonter les pistes et défaire les éléments de la première partie, jusqu’à trouver l’assassin. Les détails menant au crime sont dévoilés puis mis à jour par l’inspecteur avec une précision chirurgicale.
Le film est aussi beaucoup plus qu’une intrigue policière. Il y a des personnages passionnants, si humains, chacun pris dans un prisme complexe. Les images sont d’une richesse incroyable. Chaque élément des décors semble avoir une place naturelle dans le déroulement du film et tout à la fois extrêmement travaillée. Le spectateur découvre le milieu du music hall ainsi que l’univers du quai des orfèvres avec ses bureaux légendaires et ses hordes de journalistes à l’affût des derniers éléments de l’enquête.
Les acteurs sont inoubliables. Suzy Delair en peste au grand coeur, Simone Renant joue avec grande classe et mystère, Bernard Blier se fragilisant au fur et à mesure du déroulement de l’intrigue. Louis Jouvet , génial inspecteur et père adoptif émouvant, avec des répliques rentrées dans les annales du cinéma.
Certaines réalisations actuelles paraissent bien fades au regard de ce film d’une si grande richesse.
Ravi de constater que je ne suis pas seul à trouver beaucoup de charme à ce « quai » de Clouzot. Bel article ☺
C’est un film qu’on peut voir et revoir même en connaissant l’intrigue pour le plaisir des dialogues et de l’interprétation.
Bonsoir Nekho, Merci beaucoup pour tes commentaires et pour ton intérêt. Hier je suis allée voir « le corbeau » de CLouzot, un vrai régal aussi, même si c’est un film plus sombre.