Comme un dernier « Woody Allen » ou un dernier « Clint Easwood », il est difficile de rater un dernier « Polanski ».
Le cinéaste ne m’a pas déçue, je ne me suis ni ennuyée, ni stressée en visionnant son dernier film, même si cette oeuvre n’est peut-être pas majeure.
Delphine, écrivain cinquantenaire, dépressive et en panne d’inspiration reçoit des lettres insultantes inquiétantes. Lors d’une séance de dédicaces dans une librairie elle fait la rencontre d’Elle (Elisabeth) qui va s’immiscer dans sa vie.
La mise en scène est classique, dans des tons sombres et avec un jeu de gros plans. Le duo d’actrices est réussi : Emmanuelle Seigner sans artifices, diaphane, fragile, tout à la fois crédule, consensuelle et manipulatrice. Eva Green à la voix grave et au visage séduisant ou inquiétant, très charismatique.
Pour moi, le film explore sur un mode fantastique la genèse de la création littéraire et les questions posées m’ont parues plutôt fines. Un écrivain inspiré, pour Polanski semble être une personne « habitée « par une autre.
Contrairement à ce que j’ai pu lire ici et là je n’ai pas trouvé les ficelles du film grossières. Certains mystères restent entiers et c’est appréciable, par exemple (spoiler) « comment Delphine a-telle pu conduire jusqu’à la campagne avec sa jambe dans le plâtre ?
Je pense que c’est un film à voir.
https://www.senscritique.com/film/D_apres_une_histoire_vraie/22035555