Ce film aux belles couleurs pop et aux décors seventies très réussis s’inspire des écrits de Anne Wiazemski qui fut la femme du cinéaste culte Jean-Luc Godard. Son titre fait allusion au sous-marin solitaire du même nom.
Ce n’est pas un biopic mais une tranche de vie de l’artiste, à partir de la sortie du film « la chinoise » jusqu’à la période du groupe Dziga Vertov et sa rupture avec Anne Wiazemski. L’accent est mis sur la radicalisation politique et doctrinaire de Jean-Luc Godard, pris dans les mouvements étudiants, moment assez stérile sur le plan du cinéma d’après Michel Hazanavicius.
Ce film qui déboulonne les idoles et se rit souvent jaune des croyances et idées d’une époque et d’une jeunesse, même s’il n’a pas plu à tout le monde, est un vrai régal.
J’ai bien apprécié : sa mise en scène très inventive et rythmée, le choix de Louis Garrel au potentiel à la fois comique et agaçant énorme, une Stacy Martin diaphane et d’abord très amoureuse, l’image à la fois nostalgique et critique des années 70, les dialogues drôles mais à leur moment dramatiques, le portrait grinçant d’un homme plein de contradictions, l’hommage au cinéma qui se cache derrière le film.
Jean-Luc Godard dit à un moment que les seuls films qu’on puisse regarder à la rigueur sont les films comiques.
Derrière ce portrait caustique du cinéaste de la Nouvelle Vague, Michel Hazavanicius, s’il ne cache pas ses idées, rend aussi hommage à Jean-Luc Godard. Il donne envie de voir ou revoir des oeuvres des années 60 comme « Pierrot le fou », « A bout de souffle » ou « Le mépris ».
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