A la mort de son frère jumeau, Willy, 50 ans quitte ses parents agriculteurs et veut s’établir à Caudebec, avoir des copains et un scooter.
D’un point de vue intellectuel, l’idée du film est excellente et le film irréprochable. En effet, pourquoi réserver le cinéma aux beaux, aux riches, aux intelligents, aux grandes villes, aux grandes réalisations, aux élites de tout genre. Le cinéma appartient aussi au petit peuple, ici des gens parfois très frustes. Ca m’a rappelé « chez ces gens-là » de Jacques Brel. Je n’ai saisi aucune volonté de caricaturer les gens (comme dans « ma Loute » par exemple), au contraire.
Mais à la sortie du cinéma, j’avais vraiment le moral à zéro, déprimée et l’esprit pas du tout stimulé.
Un point tout de même que j’ai trouvé vraiment fin et réussi à tout les niveaux, c’est l’analyse du phénomène de marginalisation des deux boucs émissaires : l’homme simple et le jeune homosexuel. L’homme fruste participe aussi à un moment à la marginalisation du jeune homosexuel, tout en étant lui-même objet de moqueries.