http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=228247.html
Le récit se déroule de nos jours, dans la Russie du Nord, aux bords de la mer de Barents.
Le film tient son titre du monstre biblique évoqué par le Livre de Job, peut-être aussi du « Léviathan » du philosophe Anglais Hobbes, dans lequel le Léviathan symbolise l’Etat. Les ossements de baleine et l’apparition de ce mammifère marin dans un plan peuvent en être le symbole.
On en ressort imprégné par l’immensité , l’isolement et l’aspect sauvage de cette partie du monde. Pourtant des histoires intenses tant individuelles que politiques s’y trament inexorablement.
En toile de fond d’abord, et finalement comme thème dominant du film, le pouvoir,(politique et religieux) : un maire cherche à faire exproprier une famille dans un but assez flou, par tous les moyens. D’abord légalement, entendu que le procureur est lié à lui par des affaires passées.
Ensuite la tragédie d’un couple entouré de peu d’amis et d’un adolescent, dans un univers austère, où coulent des flots de Vodka. L’histoire de ce couple crève l’écran dans toute la partie centrale du film.
Les événements principaux sont évoqués de façon elliptique. Le spectateur est amené à réfléchir pour reconstituer les faits. Les acteurs ont un jeu exceptionnel. Rien n’est enrobé, ni ne semble être joué, c’est l’humain à l’état brut et rude, avec pourtant aussi des moments de bonté et l’humanité touchante. Parfois de l’humour assez décapant.
Je recommande vivement le film lequel est une véritable claque, tant esthétique, que scénaristique et dramatique.
Il donne une image de la Russie actuelle (point discutable à mon avis), où les dirigeants et leurs méthodes n’ont finalement pas changé. Les pouvoirs locaux sont peut-être davantage puissants, semblables à des mafias. Une composante du pouvoir cependant s’ajoute à l’ensemble, le pouvoir religieux. Les individus , eux, se trouvent dans une grande désespérance.