Alexandre vit à Lyon, il est père de famille nombreuse et catholique pratiquant. Un jour, il découvre que le prêtre qui a abusé de lui lorsqu’il était scout, le Père Preynat, exerce toujours son ministère auprès d’enfants. Alexandre entreprend une démarche auprès du diocèse et obtient un entretien avec le Père Preynat. Mais ses efforts n’aboutissent à aucune mesure conséquente, c’est pourquoi Alexandre se tourne vers la justice.
Le commissaire de police chargé de l’enquête retrouve plusieurs autres victimes du prêtre. François Ozon brosse le portrait de quelques victimes et suit leur cheminement. Les hommes se rencontrent et créent une association destinée à libérer leur parole. L’Eglise qui a longtemps fermé les yeux sur les agissements du pédophile est la grande accusée de ces hommes.
Le scénario fin et méticuleux permet de suivre précisément l’enchaînement des événements et démarches qui ont mené à la médiatisation et à la pénalisation de cette affaire qui devait rester une affaire interne à l’Eglise catholique. Les victimes du prêtre jouent de façon juste, émouvante, avec retenue.
La question de la possibilité de la foi dans ce contexte pervers est bien posée. Les réponses sont plutôt anticléricales, le film se termine par une position agnostique à tendance athée, même si Alexandre affirme que c’est de l’intérieur qu’il faut changer l’Eglise.
C’est un film bien fait, bien joué, très dur par moment, les faits étant insoutenables. Seul l’avenir dira si cette affaire a pu révolutionner durablement l’attitude face à la pédophilie.
J’en profite pour remercier tous les lecteurs qui ont lu mon blog malgré le confinement et malgré l’absence d’articles depuis mars. J’espère que vous allez bien. Encore quelques semaines et le 22 juin les cinémas rouvriront enfin ! Même masqués nous prendrons le chemin des salles obscures et j’ai hâte de vous retrouver pour un prochain article.
je voulais voir ce film et puis… que de retard dans mes envies de cinéma
Bonjour Luocine, pareil pour moi, là je l’ai vu en DVD. Il est assez déprimant je trouve. François Ozon je trouve ne s’intéresse pas assez au ressenti des croyants face à cette question.
Bonjour Anne, oui vivement le 22 juin 2020. Le cinéma en salle m’a beaucoup manqué. Pour le François Ozon, les acteurs sont tous très bien et le sujet bien traité. Bon dimanche.
Bonjour Dasola, ça me fait plaisir de te lire ici. A bientôt,
Bonjour Anne,
J’avais beaucoup aimé ce film lors de sa sortie en salle, j’avais écrit quelques mots à son sujet. Je ne l’ai pas revu depuis, le sujet n’est pas forcément de ceux sur lesquels on souhaite revenir régulièrement. Un nouvel Ozon se profile à l’heure des réouvertures de salles. Je ne le manquerai sans doute pas.
Merci pour ce bel article.
Bonjour Princecranoir, Heureuse de te lire, merci pour ton passage sur mon blog. Je n’avais pas vu « grâce à Dieu » à sa sortie, là je l’ai vu en DVD. Oui le sujet est difficile et vraiment bien abordé.
A bientôt, l’heure de l’ouverture des salles approche. Anne