Peu de temps avant les années 50 en Pologne. Wiktor, musicien, recrute Zula une chanteuse, pour créer un groupe promouvant les musiques et danses folkloriques de Pologne.
Ils vont s’aimer. Suivent alors plusieurs épisodes dispersés dans le temps dans l’ordre chronologique jusqu’en 1964. L’histoire d’amour évolue, les amants ne sont jamais en phase, c’est « je t’aime, moi non plus », entre la Pologne, Berlin, Paris et de nouveau la Pologne. Ils semblent, davantage qu’une force extérieure, politique ou autre, être responsables des ces rendez-vous manqués.
L’image est en format carré, dans un élégant noir et blanc, parfois assez jazzy, toujours très soigné.
Je trouve qu’il manque quelque chose. Je n’ai pas saisi la quintessence de cette histoire d’amour, le fil de cette relation, ce qui en fait une telle passion. Le jeu est assez froid et distant, on sait qu’ils sont amants, mais on ne comprend pas trop pourquoi.
C’est dommage, parce que ce détail m’a rendue assez indifférente à leur histoire, malgré la très grande qualité de réalisation.
J’ai préféré « Ida », beaucoup plus fort. Dans « Ida », les ellipses et les silences rendaient l’indicible et la violence perceptibles. Dans « Cold War », j’aurais aimé les silences plus éloquents.
Mêmes réserves et même préférence pour Ida. Le « je t’aime moi non plus » (on croise une Juliette qui aurait pu fréquenter un Serge en effet) est élégant, cela va sans dire, et le Prix de la Mise en Scène n’est pas volé. J’aurais aimé être empoigné davantage.