Je suis toujours émerveillée par le déploiement de créativité mis en oeuvre dans certains films d’animation.
Le letton Gintz Zilbalodis a réalisé cette merveille avec un logiciel et surtout à partir de ses dessins.
Dans un monde envahi par une montée d’eau, les seuls vestiges humains restent des oeuvres architecturales (dignes d’un dessin de François Schuiten) et quelques embarcations vétustes. Nulle trace de technologie, mais un environnement végétal splendide.
J’ai apprécié surtout la place de l’eau, parfois déchaînée, parfois miroir de cet univers et surtout porteuse des survivants.
Le spectateur ne verra que quelques survivants : un troupeau de cerfs et biches, un lapin, une meute de chiens dont un golden retriever, des hérons (je crois), des lémuriens, un capybara et surtout le chat noir Flow, craintif mais intelligent et vif, qui pose ses yeux, lumineux « fanaux, vivantes opales », sur les vestiges du déluge.
Gints Zilbalodis est loin des univers de Pixar ou de Dreamworks : ses héros ne parlent pas et se comportent comme de vrais animaux. Les attitudes de chacun sont réalistes et fidèles aux comportements réels. Les mouvements et manifestations du chat et du golden retriever, notamment, sont vraiment crédibles et souvent drôles et touchants.
J’ai retenu mon souffle plusieurs fois, le film suivant au plus près le périple de Flow. L’empathie est immédiate.
A certains moments, le cinéaste ne suit plus trop les règles de l’éthologie et les animaux semblent s’humaniser. Ils tiennent la barre. Ils commencent à s’attacher les uns aux autres et surtout faire passer la vie de leurs compagnons avant leur instinct de survie ; et leurs amis avant les individus de leur espèce. Cela dit je trouve qu’il est dommage de se laisser aller à chercher une morale à cette histoire.
Juste regarder l’oeuvre, comme un beau conte animalier, ouvrant la porte à de nombreux possibles.
L’article de Christoblog.
Sur Sens Critique.

Des animaux qui ne parlent pas, enfin ! J’avais très peur de cela à vrai dire. J’ai maintenant très envie de le voir. Merci beaucoup pour cet article.
Bonjour, merci pour ton passage. C’est un film poétique qui convient aussi aux adultes. Vraiment magnifique.
Bonjour, Merci pour ton commentaire, c’est un film poétique qui convient aussi aux adultes, vraiment magnifique.
Cette eau qui monte, qui monte… et submerge tout. Un (le) déluge? Un lac (un immense barrage) qui se remplirait? On ne le saura pas. Cette eau qui va et puis s’en va on ne sait où… faisant pratiquement autant de dégâts en se retirant… même si la végétation semble avoir survécu à l’innondation?
Je dirais qu’il y a des éléments fantastiques dans ce conte sans paroles. Au début, Flow semblait indépendant depuis un certain temps… mais combien de temps?
(s) ta d loi du cine, « squatter » chez dasola
Bonjour, Désolée je ne réponds que maintenant ayant revu récemment le film. J’ai modifié ma chronique, effectivement on ne saura jamais l’origine de la montée des eaux. En le revoyant j’ai trouvé le film encore plus beau.